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Immobilier à Paris : le charme latin du 5e arrondissement ne faiblit pas
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Entre les investisseurs attirés par la population étudiante et les amateurs des belles adresses du Quartier latin, le 5 e continue de monter.
Avec les petites surfaces qui occupent 60 % du parc immobilier mais aussi de grands appartements bourgeois, le 5e arrondissement séduit autant les investisseurs pour sa population étudiante que les familles aisées. Fort de son patrimoine et de ses deux poumons verts (le Jardin des Plantes et celui du Luxembourg), le 5e voit ses prix progresser de près de 8 % en 2018, selon MeilleursAgents. « Les prix sont très hauts et on frôle les 13.000 euros du mètre carré sur tout type de biens sans défaut avec une demande qui reste très forte » analyse Patricia Cariou, directrice de Monge Patrimoine.
La Sorbonne à l’heure étudiante
Depuis la rive gauche de la Seine, le quartier de la Sorbonne s’étend du haut de la montagne Sainte-Geneviève et le Panthéon jusqu’aux pelouses du jardin du Luxembourg. Dans ce secteur qui a la faveur des touristes, le prix d’un appartement s’établit en moyenne autour de 12.290 euros/m² avec une augmentation de plus de 4 % sur l’année 2018, selon MeilleursAgents.
Si l’on y trouve encore quelques grandes surfaces, le marché est animé par des transactions sur les studios, très prisés des investisseurs. Rue Saint-Séverin, un 21 m² s’est négocié récemment pour 250.000 euros, soit un peu moins de 12.000 euros le mètre carré. Près de la Seine les prix grimpent encore. « Si critère exceptionnel, on peut dépasser les 14.500 euros le mètre carré », ajoute Patricia Cariou.
La gare d’Austerlitz et le Jardin des Plantes s’apprécie
Près de la serre tropicale et les quatre siècles d’aventures scientifiques qui sommeillent au Jardin des Plantes, le secteur du même nom continue de progresser. Bien qu’il reste le plus accessible du 5e, il faut compter plus de 10.000 euros du mètre carré en moyenne pour acheter entre la Sorbonne Nouvelle et la gare d’Austerlitz. « Le secteur de la gare est en train d’évoluer et grand nombre d’investisseurs s’y orientent pour trouver un meilleur rendement locatif », explique Patricia Cariou. Rue Poliveau, un programme neuf proposé par Cogedim doit voir le jour d’ici au quatrième trimestre 2019. Avec encore deux appartements à la vente à des prix compris entre 760.000 euros pour un deux-pièces de 44 m² à un peu plus de 2 millions d’euros pour un quatre-pièces de 119 m².
Les grandes surfaces sont toujours particulièrement recherchées et font décoller les prix. Un 83 m² rue de Vésale a trouvé preneur pour 1.200.000 euros, soit plus de 14.000 euros/m². A quelques pas, au pied de la grouillante et tortueuse rue Mouffetard, la piétonnisation de la rue Edouard-Quénu renforce l’ambiance de carte postale qui ravit promeneurs et touristes à la recherche du Paris des siècles derniers.
De Lutèce au Val-de-Grâce
Dans le secteur Saint-Victor et Val-de-Grâce, le marché s’est dynamisé ces deux dernières années. Avec la fin du chantier de désamiantage de la fac de Jussieu et la livraison imminente du projet immobilier au carrefour de la rue Cardinal-Lemoine en lieu et place d’un concessionnaire automobile décrépit, le quartier Saint-Victor reprend des couleurs. En deux ans, les prix y ont augmenté de plus de 9 %.
Non loin des arènes de Lutèce, derniers vestiges romains encore visibles à Paris avec les thermes voisins de Cluny, son héritage conserve sa force d’attraction. Rue Linné, un cinq-pièces de 114 m² s’est vendu pour 1.150.000 euros, soit moins des 11.640 euros/m2 de moyenne sur le secteur.Mêmes ordres de prix dans le quartier voisin du Val-de-Grâce bien que de fortes disparités soient observées. Si un studio de 21 m² s’est vendu pour moins de 11.000 euros/m2 récemment, les prix peuvent grimper jusqu’à 14.000 euros au croisement de la rue d’Ulm.
Source : patrimoine.lesechos.fr