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Résidence secondaire : comment évaluer les charges ?
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Vous rêvez de devenir propriétaire de votre résidence secondaire ? C’est un beau projet. Mais ne vous lancez pas avant d’avoir une idée précise des frais que ce nouveau logement va occasionner. Frais courants, frais d’entretien, assurance, remboursement du crédit, impôts… Faisons le point !
Selon l’Insee, la France reste leader en Europe avec près de 3,4 millions de résidences secondaires en 2018, soit 9,8 % du parc immobilier. Si, vous aussi, vous rêvez de rejoindre le club des propriétaires d’une résidence secondaire, prenez cependant le temps d’évaluer les frais que ce projet va engendrer.
Tout comme Nicole qui nous explique : « mes charges représentent 400 à 500 euros par mois, indique cette propriétaire d’une maison à Sainte-Marie de Ré. Cela comprend la consommation d’électricité, de chauffage, d’eau, l’abonnement Internet, l’assurance et évidemment la taxe foncière et la taxe d’habitation. Je n’ai pas de jardin donc pas de frais d’entretien ! ».
400 à 500 euros par mois, une somme loin d’être négligeable, qui peut néanmoins être financée par la location saisonnière.
Les charges courantes de la résidence secondaire
À moins d’envisager votre résidence secondaire comme un lieu où vous prendrez le temps d’aller chercher de l’eau à la rivière et apprécierez la simplicité d’une douce lumière à la bougie, il vous faudra payer les charges liées à l’eau, l’électricité, le chauffage… sans oublier les factures mensuelles de votre fournisseur d’accès à Internet.
Si votre logement secondaire fait partie d’une copropriété, vous serez également redevable des charges courantes qui en découlent.
Les frais d’entretien de la résidence secondaire
Les frais liés à l’entretien sont souvent alourdis par le fait que, par définition, votre résidence secondaire n’est pas occupée tout le temps. Sachez qu’un propriétaire de résidence secondaire y passe en moyenne 40 à 45 nuits par an.
Moins aérée, plus humide, une maison inoccupée durant la semaine et une partie des week-ends nécessite un entretien plus important dont les frais peuvent facilement atteindre entre 1 et 2 % du prix d’achat par an.
Vous avez un jardin ou même, une piscine ? Les frais d’entretien peuvent atteindre 4% du prix d’achat par an.
L’assurance habitation pour assurer le logement
Vous devrez également ajouter à vos dépenses la souscription d’une assurance habitation pour vous couvrir contre le vol et le dommage aux biens. Une résidence secondaire, souvent inhabitée, est plus sujette aux visites malintentionnées !
Les taxes à payer pour les propriétaires de résidences secondaires
Votre résidence secondaire sera soumise à la taxe foncière, la taxe d’habitation et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
La taxe foncière
La taxe foncière est calculée sur la valeur locative cadastrale du bien (sa valeur si le bien était mis en location).
Sachez que des cas d’exonération existent :
- Pendant deux années pour les nouvelles constructions ;
- ou encore, si vous êtes un redevable âgé de plus de 75 ans au 1er janvier de l’année de l’imposition, et que le montant de votre revenu fiscal de référence (RFR) de l’année précédente n’excède pas la limite prévue à l’article 1417-I du CGI.
La taxe d’habitation
La taxe d’habitation est calculée, comme pour votre résidence principale, d’après la valeur locative cadastrale de l’habitation et de ses dépendances, en appliquant les taux votés par les collectivités locales.
Attention, certaines communes appliquent une majoration de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires. Renseignez-vous !
Les réductions et abattements ne sont généralement pas applicables aux résidences secondaires. De plus, la baisse progressive (de 2018 à 2020) de la taxe d’habitation ne s’applique pas aux résidences secondaires.
Bonne nouvelle cependant : si vous payez déjà la redevance télé sur votre logement principal, vous en serez exonéré pour votre résidence secondaire.
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) est calculée sur la valeur locative du bien (superficie, environnement, niveau de confort…). Son montant est obtenu en multipliant cette valeur locative cadastrale par un taux, librement fixé par chaque commune de France.
Source : Immolefigaro.fr